Histoire d'une idée
Mogwaï était un chien mâle de 6 ans et neuf mois lors de cette journée fatidique du 16 juin 2023.
Issu d’une portée de 10 chiots croisés Labrador et Terreneuve, Mogwaï était un chien indépendant et calme. Proche de ces maîtres, il avait une passion pour l’eau et les câlins, ne manquant jamais une opportunité de les assouvir. En compagnie de 3 autres chiens dont un de ces frères, Mogwaï vivait une vie paisible, ne se plaignant jamais même lorsqu’il c’était foulé la patte avant en sautant du toit de sa niche (un de ces endroit préféré). Il ne laissait jamais rien transparaître. Et c’est une des raisons, de sa disparition soudaine.
Le vendredi 16 juin au matin, peu de temps après lui avoir donné sa ration de croquette, Mogwaï s’est mis à vomir. Cela lui arrivait fréquemment quand il mangeait trop vite. Je ne me suis donc pas inquiétée. Mais les vomissements ne se sont pas arrêtés de la matinée. Travaillant, j’ai demandé à un membre de ma famille de le descendre chez notre vétérinaire traitant que j’avais appelé plutôt pour demander conseil.
Le vétérinaire, lors de la consultation, lui fait passer une radiographie et une prise de sang. Deux hypothèses sont alors envisageables : soit Mogwaï a attrapé une gastro-entérite qui abîmaient ses reins soit il souffrait des prémices d’une insuffisance rénale. Du moins c’est ce que les symptômes induisaient.
Mon praticien m’a laissé mon chien après lui avoir administré une dose d’antibiotique à large spectre pour lutter contre la possible gastro-entérite en nous demandant de l’appeler le lendemain, si l’état s’aggrave.
Le vétérinaire traitant est un praticien de confiance. Il a suivi tous nos animaux depuis plus de 20 ans. J’ai donc écouté ses recommandations à la lettre. L’une d’elle était que mon chien boive, une fois à la maison.
Il n’a pas bu. Il est peu à peu devenu léthargique. Il n’avait ni mangé ni bu de la journée et pourtant il continuait de vomir. Je restais auprès de lui pour l’inciter à boire. Il respirait bruyamment. C’était un chien de forte stature avec les babines tombantes, il n’était pas rare qu’il respire fort. Encore une fois, ça ne m’a pas alarmé.
21h, première convulsion.
Elle fut aussi brutale que soudaine. Je réveil les personnes vivantes avec moi pour trouver de l’aide. Je me renseigne rapidement sur internet pour savoir quoi faire pour soulager mon chien pendant qu’une autre appel le cabinet du vétérinaire pour trouver une clinique de garde.
La clinique de garde ce jour-là, se situe à Lyon. On m’en indique une autre à Marcy-L’étoile. Soit à 45 minutes de chez moi. L’interlocuteur me confirme que mon chien à besoin de soins vétérinaires d’urgence.
Mogwaï est maintenant pris de nombreuses convulsions toutes plus fortes que la précédente. Je ne peux pas le toucher ni même le déplacer et encore moins le mettre à l’arrière de ma voiture et faire 45 minutes de trajet dans ces conditions.
La personne au téléphone me dit qu’elle à bien un professionnel de disponible mais que, malheureusement, je ne fait pas partie de son secteur. Je me sens alors démunie et impuissante. Destinée à regarder mon chien se tordre sous les crises convulsives toute la nuit.
Au petit matin du samedi 17 juin, les crises s’espaçaient de plus en plus me permettant de transporter mon chien. Je rappelle la clinique pour faire état de la situation.
Arrivé chez mon vétérinaire traitant, Mogwaï n’a plus de réaction. Le professionnel le conduit directement en salle d’examen pour lui pratiquer une autre radiographie. Il me questionne longuement sur un possible empoisonnement qui pourrait expliquer les vomissements et les convulsions.
Je lui confirme que là où me chien est attaché la journée il n’a pas possibilité de s’empoisonner lui-même ni d’être empoisonné par un tiers. Je lui certifie que mon chien n’a pas accès au garage ni à de l’antigel (je n’en possède tout simplement pas). Le vétérinaire m’informe qu’il garde Mogwaï pour approfondir son diagnostic, lui donner des anticonvulsifs et le réhydrater.
Il m’appel en fin de journée pour me dire que Mogwaï est dans le coma. Il lui à fait pratiquer une échographie qui révèle une masse cancéreuse dans l’abdomen. Il doit le garder pour voir s’il se réveil de lui-même. Il lui donne jusqu’à lundi avant d’envisager le pire.
Il m’appel une nouvelle fois le matin du dimanche 18 juin pour m’informer que mon chien était décédé. Tumeur abdominale foudroyante.
Mogwaï s’est éteint en seulement 2 jours. Dans la douleur. Lui et moi, ainsi que les personnes présentent, avons vécue l’enfer cette nuit-là. Et, au moment de signer les papiers pour l’incinération, je me suis dit : « plus jamais ça. »
En y repensant, je ne peux pas m’empêcher de me sentir coupable…
Coupable de ne pas avoir eu de connaissances adéquates pour transporter mon chien dans de bonnes conditions jusqu’à une clinique de garde. Coupable de ne pas avoir vu les signes avant-coureur, de ne pas avoir prêter attention au rythme, certainement plus lent, de mon chien. Coupable d’habiter si loin d’une ville. Coupable de ne pas lui avoir éviter une souffrance tortionnaire.
Si j’avais réagi plutôt, si j’avais eu le bon véhicule, les bons réflexes et un professionnel plus près de chez moi, peut-être que Mogwaï serait en train de se remettre de son cancer. On ne pourra jamais le savoir.
C’est dans cet optique, pour donner des éléments de réponse, que j’ai eu l’idée de créer l’association MOG-ÜS. Pour qu’aucun propriétaire d’animaux ne se retrouve à traverser les mêmes épreuves. Pour ne plus être seulement spectatrice mais actrice du changement en créant un endroit où les propriétaires pourront trouver de l’aide et/ou des conseils même en dehors des heures d’ouverture des cliniques. Même éloigné des grandes villes, isolé en campagne, dans des lieux reculés.
Où qu’ils soient !!
Pour pouvoir donner une chance supplémentaire à nos bêtes à poils.
Si cette histoire vous a touché ou vous parle tout simplement, n’hésitez pas. Devenez vous aussi acteur du changement. Donnez leur une chance, vous aussi. Ensemble, luttons contre l’isolement de nos compagnons à quatre pattes. Permettons leurs d’avoir accès aux soins rapides et appropriés quelque soit l’heure ou le jour.
Donnons leurs la même chance qu’aux êtres humains. Ils le méritent !
Nos besoins
Nous recherchons activement du personnel qui nous aiderait à concrétiser ce projet :
- Des membres pour consolider/ créer un conseil d’administration performant.
- Témoins pour renforcer notre action.
- Des professionnels de la santé animale
- Des possibles partenaires du secteur
- Partenariat avec les cliniques vétérinaires de mon secteur
- Possible partenariat avec les Mairies des communes visées
- Toute personne intéressée est la bienvenue…
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